Un nouveau scénario pour décarboner le secteur du transport européen d’ici 2040
Le secteur du transport représentait 27 % des émissions de l’UE en 2017 et est le seul secteur qui a vu ses émissions augmenter depuis 1990
Les menaces potentielles liées au changement climatique nous obligent à réduire de manière drastique les émissions de gaz à effet de serre (GES). Pour avoir la moindre chance de limiter la hausse de la température mondiale à 1,5 °C, il faut que les émissions mondiales atteignent le plus vite possible un niveau net zéro. L’UE peut jouer un rôle de premier plan dans cette transition grâce à des objectifs et des politiques ambitieux. Le secteur du transport représentait 27 % des émissions de l’UE en 2017 et est le seul secteur à avoir vu ses émissions augmenter depuis 1990.
Le rapport explore un avenir où le secteur du transport sera décarboné d’ici 2040
Une nouvelle recherche produite par Climact et New Climate Institute, commandée par Greenpeace, explore un avenir où le secteur du transport européen sera décarboné d’ici 2040 sans dépendre des biocarburants. Ces travaux visent à offrir aux décideurs une feuille de route pour poursuivre une transition conforme à l’ampleur et à la vitesse prescrites par la communauté scientifique. Il examine les objectifs intermédiaires requis ; il met en évidence et examine certains des principaux risques, défis et avantages technologiques, industriels et économiques associés à ces efforts de grande envergure ; il recommande un ensemble de mesures politiques à mettre en œuvre.
Figure 1 : Émissions annuelles – scénario DT-2040 (millions de tonnes de CO2).
La poursuite d’une décarbonation du transport en Europe nécessitera des efforts importants et la mise en œuvre de politiques ambitieuses. Les messages clés sont les suivants :
- Des mesures axées sur la demande (telles que le transfert modal ou l’augmentation du taux d’utilisation) sont essentielles pour faciliter la transition en réduisant l’ampleur du déploiement des nouvelles technologies à des niveaux difficiles mais plausibles. Pour ce faire,
– Les fonds disponibles au niveau de l’UE (par le biais de la Banque européenne d’investissement par exemple) doivent être réorientés vers le développement d’infrastructures plus écologiques
– Des réglementations contraignantes devraient être mises en œuvre : limiter, par exemple, l’utilisation des moteurs à combustion interne pour les voitures ou interdire les liaisons aériennes sur de courtes distances
- Pour que l’offre puisse contribuer à l’échelle requise, les efforts actuels doivent également être rapidement intensifiés. Soutenir l’innovation et permettre le déploiement massif de nouvelles technologies sera clé pour atteindre l’objectif de zéro émission.
– Pour le transport routier, le passage à l’électricité doit être accéléré, les nouvelles voitures devraient être 100 % électriques d’ici 2028
– Les hydrocarbures synthétiques (& en général les liquides de puissance) basés sur l’électricité à émission zéro sont une pièce du puzzle, mais doivent toujours être considérés comme un dernier recours, et ciblés uniquement sur les modes de transport qui n’ont pas d’alternatives.
– Des changements massifs parallèles dans le secteur de l’électricité sont nécessaires pour ne produire que de l’électricité propre
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