
L’immobilier, avec son fort potentiel de réduction des émissions de gaz à effet de serre, jouera un rôle central dans la mise à jour des réglementations ESG.
La triple urgence de la dégradation de l’environnement, des inégalités sociales et des questions de gouvernance (ESG) devient une préoccupation centrale des régulateurs et de la société dans son ensemble. Le changement climatique, en particulier, est considéré comme le plus grand défi de nos économies pour les prochaines décennies. L’immobilier est une priorité clé avec un potentiel confirmé pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) et pour stimuler l’emploi local.
D’un point de vue réglementaire, l’UE vise à réduire ses émissions de GES de 55 % (en 2030 par rapport à 1990) et à atteindre des émissions nettes nulles d’ ici 2050. L’UE déploie donc un arsenal politique sans précédent, connu sous le nom de paquet « Fit-for-55% », qui comprend la « vague de rénovation » des bâtiments, une révision du système d’échange de quotas d’émission (ETS) et plusieurs mesures visant à réorienter les investissements financiers vers des solutions à faible émission de carbone.
Comme le montre un rapport de Climact, la « vague de rénovation » de la Commission européenne a pour objectif ambitieux de réduire les émissions des bâtiments de 60 % en 2030 (par rapport à 2015) grâce à une élimination quasi complète des combustibles fossiles liquides et solides. L’extension éventuelle du système d’échange de quotas d’émission et de son prix du carbone au secteur du bâtiment aurait un impact significatif sur les stratégies immobilières futures. En termes de finance verte, le « Plan d’action pour la croissance » de l’UE comprend des règlements et des lignes directrices visant à améliorer l’information sur les investissements durables (Taxonomie de l’UE, Ecolabel…), à renforcer la gestion des risques liés à la durabilité (par exemple, TCFD pour les risques liés au climat) et à améliorer la divulgation non financière (par exemple, la directive NFR de l’UE qui sera bientôt remplacée par la directive RSE de l’UE). En Belgique, des stratégies au niveau fédéral[1] qu’au niveau régional[2] visent à atteindre un taux de rénovation annuel de 3 % pour les bâtiments existants.
Une action volontaire est également nécessaire de la part des gestionnaires d’actifs immobiliers pour répondre aux préoccupations de leurs parties prenantes en matière de durabilité. Les banques, les assurances et les investisseurs sont tenus d’évaluer la durabilité de leurs portefeuilles d’investissement, en particulier l’intensité des émissions de GES, et de rechercher des stratégies pour aligner leurs investissements sur l’Accord de Paris.
Dans ce contexte, des méthodes de calcul et des normes (PCAF, Science-based Targets & CRREM,…) sont développées et deviennent des pratiques obligatoires.
CLIMACT et ENPROVE se félicitent de la demande de Tribeca Capital Partners et Resolution Property de développer une stratégie ESG-Net zero pour le Pegasus Park, qui détaille comment nous avons l’intention d’unir nos expertises spécifiques pour relever ce défi d’une manière pragmatique mais ambitieuse.
[1] https://climact.com/en/towards-carbon-free-heating-of-buildings-and-improved-air-quality-in-belgium-2050-perspectives-on-heating-technologies/
[2] Voir la stratégie de rénovation wallonne
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